Commencer un Art Martial
Avant de vous engager dans la pratique du Karaté, parce que vous avez encore quelques doutes, nous vous proposons de participer à un cours gratuitement. Même si un cours ne suffit pas pour bien appréhender les techniques de bases de cet art martial, vous ferez au moins connaissance avec les anciens gradés ou non, vous pourrez ainsi mesurer l’ambiance qui règne au club et échanger avec eux sur les ressentis de leur pratique.
Découvrez gratuitement le karaté :
- Venez 15 à 20mn avant le début du cours.
- Le professeur vous recevra et vous donnera les premières recommandations.
- Il faut venir avec un certificat médical. Les inscriptions se font directement sur place toute l’année.
- Aucune capacité particulière n’est demandée. Chacun pratique avec ses propres dispositions.
- Il n’est pas nécessaire de disposer d’un Kimono pour effectuer ces cours test.
Déroulement d’un cours
L’entrée dans le Dojo
Un entraînement commence par l’entrée dans le Dojo. C’est un lieu qui est une image de l’organisation du Monde et conforme à la façon dont l’être est envisagé par la Tradition Extrême-orientale. Une entrée dans cet espace particulier. Un tatami où se déroule la scène du Monde. Des murs qui portent des noms particuliers de manière à fixer une Orientation. Le portrait des Fondateurs des Arts Martiaux qui s’y pratiquent sont fixés sur le Mur figurant symboliquement les domaines supérieurs de l’être.
Le Kimono
Ensuite on se prépare dans les vestiaires en enfilant le kimono (karatégi) et en attachant sa ceinture. Les gradés ont une ceinture noire. On utilise généralement des Zori, des sandales japonaises, ou autres pour se rendre vers le Tatami.
Le Tatami
Une fois habillé, on peut monter sur le tatami. On monte en se présentant de dos sur le bord Ouest ou Nord (le Sud est figuré par le mur sur lequel sont accrochés les Portraits). On laisse les sandales contre le bord, puis on se retourne sur le tatami et on salue le Fondateur.
A ce moment chacun est libre de s’échauffer ou de s’entraîner avec un partenaire.
La Séance
Lorsque l’enseignant donne le signal du début de la pratique, les élèves s’alignent face au Kamiza (le mur des portraits). L’enseignant se place au centre et ordonne le salut général.
Ensuite pour tout le reste du cours le déroulement est le suivant : le professeur débute par un Kihon, enchainement de techniques plusieurs fois répétée, les techniques sont en générales détaillées en soulignant un aspect particulier de celle-ci. Le cours se poursuit généralement par un travail à deux, il reflète généralement le ki-hon effectué précédemment. Le professeur surveille le déroulement et donne des explications individuelles si nécessaire. Enfin le cours se termine par l’apprentissage ou la révision de katas.
Une séance d’étirement ponctuera le cours. Le professeur ordonnera le salut final.
Après le salut, il y a la sortie du tatami. Celui qui sort se place au bord Ouest ou Nord du tatami tourné vers le Kamiza. Il salue le Fondateur, se retourne et sort en enfilant ses Zori qu’il a laissées en entrant.
Le déroulement des cours par niveau
Cette section est encadrée par Mathieu GROUSSIN, Instructeur fédéral (DIF) et 1er DAN.
L’apprentissage du karaté pour les enfants de 8 à 11 ans n’est pas une tâche facile. Les cours sont abordés de façon ludique au travers d’exercices simples. On ne peut pas réaliser une séance de Kihon-kata comme pour les adultes. Les enfants se fatiguent et se déconcentrent vite, il faut donc les amener progressivement vers les objectifs Kihon/kata par des jeux.
Cette section est encadrée par Christian DESCAMPS, professeur diplômé d’état et 6ème DAN de karaté Shotokan.
Cette section prend en charge les enfants de 12 à 16 ans. Les jeunes intègrent ce groupe parce qu’ils ont 12 ans révolu.
12 ans est un cap, précise Christian, ils appréhendent les difficultés différemment, intègrent la complexité des gestes, commencent à percevoir l’intérêt des arts martiaux et respectent les rituels »
Il s’agit de confirmer l’apprentissage du karaté initié précédemment, ou d’initier les rudiments mais plus rapidement.
Dans ce groupe on retrouve des débutants et des gradés jusqu’au grade de 1er Kyu (ceinture marron)
Ils sont très demandeurs, complète Christian, ils ont une soif d’apprendre, certains élèves parmi les plus gradés abordent maintenant kankudaï, le 8ème kata de la liste officielle, avec déjà 5 à 6 ans de pratique. Un kata de synthèse certes, mais requérant des aptitudes physiques importantes »
La pratique est individualisée par groupe de grades similaires. Certains sont responsabilisés, les plus anciens, viennent en aide aux plus jeunes sous la tutelle de Christian. Apprendre à encadrer, à formaliser une explication, à interpréter une action demeurent le meilleur moyen d’une bonne compréhension.
Ils apprennent à respecter les autres, les petits en taille peuvent parfois travailler avec les grands, les plus lourds avec les plus légers. Il faut s’adapter constamment, mais atteindre les objectifs de la séance fixés par le professeur.
Dans ce cours intéressant pour nos jeunes karatekas déjà fort motivés, il est primordial que les explications sur des gestes ou des applications maintenant plus pointues, soient extrêmement précises et claires pour leur âge, afin d’éviter trop d’interprétation personnelle de leur part souvent du à la déformation d’ acquis.
La grande satisfaction de Christian réside dans la constitution d’un groupe soudé qui poursuivra probablement les arts martiaux (tout au moins en partie).
Ayant logiquement acquis des bases de karaté solides intégrant notamment des aptitudes physiques mais aussi mentales, les plus anciens montrent l’exemple aux nouveaux venus de chaque année dans ce cours agréable et sérieux du mercredi après midi..
Les cours sont dispensés principalement par Jean-Luc SIEDLIS (6ème DAN et DESJEPS). Bertrand GUILLOUX (5ème DAN et BEES 1er degré) intervient en cas d’absence de Jean-Luc. Christophe RABU (6ème DAN et DIF) prend en charge le cours du samedi matin, et intervient également en suppléance en cas d’absence de ces deux illustres aînés, ainsi que Huges POISSONNEAU (5ème DAN et DAF).
L’apprentissage des bases du karaté représente une véritable remise en question physique et mentale. Avant d’arrivée à s’exprimer avec aisance il faut faire preuve de patience et de discipline. Les arts martiaux sont exigeants, et cette exigence à un coup.
Jean-Luc aborde toutes les composantes du karaté shotokan traditionnel : KIHON, KATA et KUMITE.
Christophe s’est plutôt orienté dans le perfectionnement des katas et des bunkaï. C’est l’apport de l’aïkido qui lui a permit de modifier sa pédagogie. Un kata pour un débutant est extrêmement difficile à comprendre, c’est très abstrait. Croyant l’aider, on lui demande d’imaginer être devant un adversaire. Mais sans comprendre à quoi le geste sert, le débutant s’agace et persiste souvent dans ses erreurs. C’est la raison pour laquelle, Christophe a essayé de rendre plus ludique l’apprentissage des katas. Cet apprentissage est du coup plus long, mais chaque technique est détaillée et appliquée. Plusieurs variantes sont proposées, ce qui permet de mettre en évidence la richesse de cette discipline. Tous les aspects sont étudiés Go no Sen, Sen no Sen, balayage, clés de bras, chutes, etc…
Une fois le kata traduit, le groupe travaille le rythme, sur différents axes dans le sens normal mais aussi à l’envers (URA).
L’étude d’un kata peut ainsi prendre 3 mois.
Cette façon d’apprendre est forcément avantageuse, il ne faut pas oublier qu’au passage de la ceinture noire, les applications kata (bunkaï) sont exigées sur le kata libre. Prendre les bonnes habitudes dés le départ favorisera leur apprentissage et leur progression n’en sera que plus aisée.
Cours adulte débutant et avancés – samedi matin
Ce club dispose de nombreux gradés du 1er au 6ème DAN. Il y a des différences notables évidentes, 30 ans de pratique entre les moins gradés et les autres. Les groupes se forment naturellement. Les thèmes de la séance sont imposés par Jean-Luc, suivant les groupes, la sensation, l’intensité et le rythme du travail sont différents. Les échanges sont parfois effectuer pour que les moins gradés ressentent les variations et leur permettent de se corriger et d’évoluer.