Anne NICOLAS a pris en main la section « karaté bien être » depuis sa création l’année passée au sein de la Chapelaine Karaté. Elle œuvre chaque semaine pour son développement et le bien être des adhérents qui ont opté pour cette forme plus douce du karaté traditionnel. En l’interrogeant sur cette activité, elle précise :
« Le karaté est un sport de combat. Il attire initialement pour savoir se défendre, s’affirmer. Les pratiquants assidus découvrent qu’il s’agit aussi d’une pratique de combat contre soi-même. La pratique d’un art martial s’accompagne d’un accroissement de la force musculaire, de la souplesse. Elle améliore également les ressources mentales et énergétiques « .
Il faut effectivement un engagement physique important et une exigence mentale forte pour progresser, même si chacun peut adapter le rythme de son travail en fonction de ses capacités du moment, le rythme soutenu des enchainements, la précision et la vitesse des techniques en opposition peuvent freiner les ardeurs. Anne poursuit :
« Le karaté bien-être est une activité sportive adaptée à chacun, à chaque condition physique, Il s’adresse à ceux qui souhaitent
- Un retour à l’activité physique, lutter contre la sédentarité.
- Une reprise d’une pratique interrompue de façon prolongée,
- Découvrir un art martial.
Il n’est jamais « trop tard » pour commencer ou reprendre le karaté !
La pratique du karaté bien-être correspond à une activité physique douce, d’intensité modérée.
Elle contribue à surmonter les situations d’adversité : les accidents de la vie perturbent les capacités physiques, favorisent le mal-être psychique : volonté, gout de l’effort sont affaiblis.
- Une maladie chronique nous incite à réduire notre activité physique. La qualité de vie sera améliorée par une pratique régulière telle que le karaté bien-être.
- Les traitements, les séquelles d’un cancer freinent l’enthousiasme aux mouvements ; la pratique adaptée aide à les surmonter, survie accrue, taux de récidive réduit ont été constatés.
- Le grand âge s’accompagne d’une perte de mobilité, une réduction progressive de la masse musculaire. Une pratique assidue prévient, au besoin réduit les troubles de l’équilibre. La densité osseuse est maintenue, la concentration est améliorée
- L’ handicap n’est pas un frein à la pratique !
Chaque participant effectue les mouvements que son corps, sa santé, son âge, lui autorisent. Il fait partie d’un groupe où chacun cherche sa propre aisance.
Que fait-on durant une séance de karaté bien-être ?
« Des mouvements propres aux arts énergétiques chinois (Qi Gong) se combinent aux mouvements spécifiques du karaté traditionnel japonais. Les exercices sont choisis pour améliorer l’équilibre corporel :
- Le travail porte sur les postures, les déplacements.
- Les mouvements associent lenteur, respiration profonde, concentration.
- Le relâchement du haut du corps, la fluidité des gestes sont recherchés alors que le renforcement du bas du corps assure la stabilité.
Les exercices sont réalisés seuls et avec partenaires.
On se fait du bien !
Ce qu’on ne fait pas durant une séance de karaté bien-être :
- Les coups ne sont pas portés
- Le combat dans sa forme traditionnelle n’est pas pratiqué
- Les efforts physiques ne sont pas d’intensité élevée«
Comment s’organise une séance d’1 heure ½ ?
« plusieurs phases sont déclinées :
- L’échauffement, première phase d ½ heure, vise à mobiliser les différentes parties du corps. Les mouvements sont lents. Les durées de l’inspire et de l’expire sont allongées.
- La seconde phase est un travail individuel de techniques d’attaque, de défense (les parades), effectuées à l’aide des mains et des pieds.
- Elles sont pratiquées sur place et en déplacement. Les mouvements des bras s’effectuent soit poings fermés, soit mains ouvertes.
- La verticalité, l’alignement du corps sont recherchés.
- Le troisième temps est un travail avec partenaire. Les déplacements sont effectués dans une posture équilibrée et obligent à être attentif, concentré. L’efficacité des gestes nécessite un travail sur la distance, le respect de la zone de sécurité. La répétition des échanges améliore leur précision.
- Le quatrième temps est consacré aux katas, enchainements codifiés comportant déplacements, attaques, parades, changements de direction.
- La lenteur des gestes, l’amélioration des postures sont recherchés grâce à des mouvements respiratoires adaptés.
- Grace à l’acquisition de l’aisance, il est envisagé ensuite une pratique plus dynamique.
- La signification des enchainements est assimilée grâce à des applications réalisées à deux, (les bunkaïs).
- La fin de séance est précédée d’une phase de détente, d’étirements.
La séance terminée, on ne regrette pas d’être venu, on a bougé son corps et son mental!«
Quels autres bénéfices d’une pratique assidue :
« Le renforcement musculaire est à la fois externe et profond.
Il se complète du renforcement de l’énergie interne, le Qi (Chi) des Chinois.
Notre potentiel énergétique nous est méconnu, il ne demande qu’à s’exprimer, découvrons- le, amplifions-le ! Pratiquer avec persévérance, régularité nous aide à mieux gérer le stress de la vie quotidienne. «
Merci Anne pour ce développement. Ce que nous retenons c’est le développement et le renforcement des composantes internes et externes de notre art martial, au profit d’une pratique raisonnée, apaisée et encadrée par des instructeurs expérimentés et certifiés.
Pour ceux qui seraient tentés, le cours de karaté bien-être est planifié le vendredi à partir de 17h45 à 19h30.
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