La venue de Jean-Francois TISSEYRE a marqué les esprits, un stage très instructif organisé par le club. Des aspects techniques ont bien entendu été développés, mais là n’était pas l’essentiel. La liaison permanente avec l’histoire et le développement de notre art martial a permis de mieux percevoir certaines subtilités. La correspondance avec le iaido a mis en exergue la prise de conscience de l’autre, du danger qu’il représente potentiellement.
La fâcheuse tendance que les karatékas ont, en gardant des positions figées une fois l’attaque réalisée, ne leur permettent pas de vivre l’instant, de se libérer lorsqu’un déséquilibre survient en sortant par un ukemi (chute) par exemple. Notre esprit doit être en éveil constant, nous devons demeurer disponibles pour pouvoir enchainer. Notre ego est tel, que l’on veut s’imposer de manière systématique quelque soit le partenaire, même dans des phases d’apprentissage. L’étude doit être progressive, minutieuse, consciente pour libérer l’énergie au bon moment. La répétition est essentielle pour développer la technique, la ressentir, la perfectionner (Ki Hon). L’état d’esprit est fondamental.
C’est là que Jean-François TISSEYRE développe le principe « Shin Gi Taï » et rajoute « Ichi » ou
- « Shin » représente l’esprit
- « Gi », la technique
- Et « Taï » le corps
- « Ichi » pour le tout, l’unité « esprit/technique/corps »
Shin Gi Taï n’est pas propre au karaté et existe au sens large pour chaque pratique martiale. De nombreux articles y font référence.
Il insiste également sur le « Shu Ha Ri » et rajoute « Shu » correspondant au cycle d’apprentissage. Trois étapes habituelles de l’apprentissage ou :
- « Shu » représente le 1er niveau, l’application stricte des consignes, des fondamentaux.
- « Ha » permet certaines digressions, de nouvelles approches pour gagner en efficacité
- Et « Ri » représente la libération, l’expression et l’adaptation libre de la forme, voir la création.
- « Shu » correspond au début d’un nouveau cycle. Le retour aux bases.
Tout cela est très résumé et nécessite d’être réfléchi, étudier personnellement. Il appartient à chacun de rechercher et de développer ces principes essentiels.
Merci donc à Jean-François TISSEYRE pour ce stage qui aura eu le mérite de nous faire réfléchir sur notre pratique. Un stage qui pourrait en appeler d’autres…
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